(Suite) A deux c'est mieux......

Ziva savoure sa petite victoire. Elle sent les mains de Tony sur ses hanches, leurs lèvres qui s'unissent. Un doux baiser, sans agressivité, rien qui lui rappelle le premier qu'ils ont échangés.

Après quelques secondes qu'elle ne voudrait pas qu'il cesse, elle prend conscience de ce qui se passe.

Son désir a pris le dessus sur la raison. Elle revient vite sur terre et se décolle de lui.......

Elle voudrait le faire sentir coupable mais elle sait bien que tout est de sa faute à elle. Elle opte:

Excuse, je n'aurais pas dû! dit-elle en se relevant. Je ne voulais rien t'obliger. Je crois que ce serait mieux .......Crois-tu que nous devrions continuer à être juste nous deux ou si tu préfères que nous sortions ?

Tout s'embrouillait dans la tête de Ziva. Elle avait cru percevoir que ce baiser n'était pas le désir de Tony. Elle avait peur de l'avoir déçue.........encore une fois.

Vrai que c'était un rien cliché cette scène. Mais, les bons scénario ont leur schéma, n'est-ce pas? Deux personnes, un zeste de tension, de la chahute, un lit, ça devait arriver…

Le moment fut plutôt bref mais divin pour Tony. Ce simple baiser n'avait rien eu de passionné, mais la charge émotionnelle qui allait avec avait traversé l'échine de l'agent tel un coup de tonnerre.

Ziva brisa l'étreinte bien trop vite, en tout cas à son goût. La jeune femme se releva alors en s'excusant. Tony l'imita presque aussitôt.
Croyant voir son trouble alors qu'elle continuait à parler, il lui prit la main pour l'obliger à rester face à lui. Car il sentait bien qu'elle cherchait à se défiler.
- Hey... hey... du calme. Tu n'as strictement rien fait de mal. Sa voix était posée, et le ton incroyable doux, rien à voir avec le DiNozzo cassant qu'il pouvait être bien souvent. Tu ne m'as obligé à rien du tout... au contraire.

A lui de se sentir un rien mal à l'aise d'un coup. Heureusement que Ziva connaissait son histoire avec Jeanne, il n'aurait ainsi pas à trop se torturer pour lui raconter.
- Ziva? Regarde-moi s'il te plait. Il soupira légèrement, cherchant un peu ses mots et surtout le courage de parler. Inconsciemment presque, il mêla ses doigts aux siens. Tu sais que je sors d'une histoire difficile. Ca m'a fait beaucoup réfléchir sur... moi, sur ma relation aux autres... Et là il parlait plus précisément des femmes bien sûr. J'ai juste besoin d'un peu de temps.

Et encore que si c'était au risque de perdre Ziva, il saurait passer outre. Il souhaitait juste construire quelque chose de solide et être certain de ne pas tout gâcher sur un coup de tête.

Si Tony était toujours honnête avec les gens, parfois au risque de les blesser même, la jeune femme pouvait mesurer là qu'il était tout à fait sincère. S'il était décidé à arrêter ses enfantillages avec les femmes, il lui fallait déjà se reconstruire un peu avant d'envisager de reprendre une relation stable avec quelqu'un. Parce que mine de rien, il était tombé sacrément amoureux de Jeanne avec cette mission, et il l'était d'ailleurs sans doute encore.

Guérit-on vraiment un jour d'une histoire d'amour? Sûrement pas...

A sa demande, Ziva replongea les yeux dans ceux de Tony en espérant qu'il ne pourrait lire le combat qui se faisait en elle.

Le contact de ses mains, ses doigts s'enlaçant dans les siens, à un autre moment, l'aurait fait frissonner, mais dans cette situation, elle se servit de son entraînement au Mossad pour reprendre sur elle: oublier les sentiments.
De plus, entendre l'évocation de son aventure avec Jeanne, pour ainsi parler de sa mission, lui donne une autre raison de reprendre sur elle.

Le Tony adolescent, elle ne le reconnaissait plus.........Elle voulait l'aider et non le torturer.

À sa première rencontre avec lui, elle l'avait imaginer un défi. Mais elle s'était fait prendre à son propre jeu. Un peu comme lui avec Jeanne ? Alors la jeune femme comprit.

Elle comprit tout le déchirement à lequel il devait faire face. Audacieuse, elle osa quand même demander:

Tony, abandonnerais-tu tout pour elle si elle te le demandait?

Sa réponse, Ziva l'appréhendait mais elle saurait y faire face. Mais au fond de son coeur, elle souhaitait le garder. Elle garderait son sentiment bien enfoui au fond d'elle si cela s'avérait nécessaire. Tout ce que la femme en elle souhaitait, c'était le voir à tous les jours, c'était être présente pour lui. A défaut d'être son amour, elle serait son amie, bien qu'elle se doutait bien que ce ne serait peut-être pas toujours facile....Mais bon, Gibbs et Jenny avançait eux, alors pourquoi pas eux aussi!

Ziva écoutait Tony sans broncher. Elle comprenait ce qu'il ressentait car elle aussi.....
Mais à quoi bon...Il n'est pas prêt, du moins pendant ce temps, il est à personne. J'ai la chance de l'avoir près de moi à tous les jours. Si je ne perds pas son amitié, j'aurai au moins çà!
lui racontait une petite voix.

Ok Tony, çà va. Je te comprends. Laissons faire le temps. Mais je tiens à notre amitié. Et je pense que cela peut nous accommoder tous les deux!

Elle serra les mains de Tony et, dans un sourire rassuré, elle lui demande:

On fait quoi maintenant ?

Elle avait envie de revoir l'adolescent qui l'avait ravi et qui la faisait rire.

Sans trop savoir si elle doit être déçue de cette situation quelque peu ambiguë, Ziva lui sourit en reconnaissant le cinéphile.

Ziva n'était pas vraiment une cinéphile, mais connaissait quelques films. Et cela lui plaisait de laisser Tony la surprendre avec ses connaissances.

Ben Stiller? Est-ce qu'il travaille au NCIS ou au FBI?
répond-elle moqueuse tout en déserrant les mains qu'elle et Tony se tenaient encore.

Tu as du pop-corn? demande-t-elle, on ne peut apprécier un bon film sans pop-corn!

Elle accepte le sentiment qu'elle éprouve pour lui, alors autant aller à son rythme.

Elle replace les couvertures qu'ils ont déplacés et se dirige ensuite vers le salon.

Il faut aller le louer ou si tu l'as parmi ta panoplie de CD.


(HJ: Désolée, je manque d'inspiration ce matin!

En regardant tous ces dvds que Tony possédaient, elle rit en lui demandant:

Tu les as tous regardés au moins une fois ? Tu ne dois pas faire autre chose entre écouter ces films et le travail ?

Ziva, une femme qui aime le grand air, la lecture, n'a rien d'égale dans sa bibliothèque avec la dvdthèque de "celui pour qui elle ressent un frisson à rester près de lui".
Malgré l'intermède "douceur" qu'il y avait eu quelques instants plus tôt, Ziva se sentait bien. Elle se disait qu'elle devait bien s'y accommoder car ils étaient appelés à se voir tous les jours.

En entendant la sonnerie du micro-onde, elle se dirige vers le salon et choisit de s'installer dans un coin du sofa.

Je suis prête Tony,! lance-t-elle d'un ton enjoué.

Ziva tourna les yeux vers lui et sourit lorsqu'elle comprit qu'il la trouvait de « charmante compagnie »

C'est moi çà ? demande-t-elle se doutant qu'il ne nierait pas.

Elle tendit le bras pour prendre le bol de pop-corn tout chaud que lui tendait Tony. Elle répondit:

Je te laisse choisir, je suis certaine que tu as une idée sur quelque chose qui nous plaira à tous les deux.

Ziva ne cessait de se dire qu'elle était bien. Elle appréciait vraiment Tony malgré ses blagues et ses airs de gamin. C'est ce qui fait son charme! pense-t-elle sourire aux lèvres.

Alors, on écoute quoi ?

Elle le regardait installer le dvd et se demanda s'il oserait s'assoir près d'elle.

Pas le choix, c'est moi qui ai le plat de pop corn! pense-t-elle en éclatant de rire. Elle se rendit compte qu'elle avait ri un peu fort quand elle vit Tony se tourné vers elle.

HRP: Désolée, c'est sans le vouloir!

Harrison Ford, Super, il est tellement beau. Je ne suis pas certaine de l'avoir déjà vu mais je suis certaine qu'il va me plaire.

réplique Ziva.
Si je l'ai vu je n'ai pas dû remarquer que le chef de la sécurité s'appelait Gibbs. Étant donné que je ne le connaissait pas, je n'avais pas dû porter attention.

Un sentiment de satisfaction l'envahit lorsqu'il vint s'assoir près d'elle.
Quand il demande s'il a droit au pop corn, Ziva le trouve craquant. Elle pose le saladier entre eux et rit avec coeur.

Je sens qu'on va passer un bon moment! dit-elle en s'installant confortablement.

Sérieuse, elle dit à Tony:

Il ne reste qu'à souhaiter que rien n'arrive et que nous soyons appelés au boulot!
confesse-t-elle.
Mais cela n'arrivera pas, n'est-ce pas? Gibbs doit avoir autre chose à faire que nous embêter un jour de congé!

Tony avait pris note que Ziva appréciait Harrison Ford. Oui, bon, il y avait pire physiquement. Mais un peu vieux quand même, non?

Mais bref, une fois installé sur le canapé, télécommande en main, il lança le DVD, piochant de l'autre main dans le pop-corn qui Ziva avait stratégiquement mis entre eux. Oh, elle aurait pu le garder avec elle, il se serait rapproché un peu plus!

Quand la jeune femme lança qu'il allait plus que sûrement passer un bon moment, Tony ne rétorqua qu'avec un sourire entendu. Il ne souhaitait que cela en tout cas.
En revanche, il nota son changement d'expression et se demanda un instant quel était le problème avant qu'elle ne s'explique.
Il lui sourit franchement à la fin de sa phrase avant de répondre.
- Gibbs n'a jamais rien à faire que de nous embêter un jour de congé! Il laissa sa phrase en suspend quelques secondes, histoire de voir la réaction de sa collègue, et continua. Il a juste vaguement pitié de nous, je crois!

Vrai que quelques fois leur jour de congé ils ne l'avaient pas volé! Travailler au NCIS dépendamment des enquêtes, c'était parfois exténuant. Car Gibbs les avait bien dressé, jamais il ne lâchait une affaire avant d'avoir trouvé un solution. Et il était rare qu'il n'y en ait pas.

Ziva tourna la tête à la réponse de son souhait et sourit à la réplique de Tony du fait que Gibbs avait pitié d'eux.

On ne les vole pas nos jours de congé! Même qu'il arrive qu'on oublie de les prendre!
Ajoute-t-elle comme si elle avait lu dans sa pensée. Mais elle connaissait Tony, du moins, elle le croyait. car.......Quand il s'est assis près d'elle, elle aurait imaginée qu'il aurait pris la place du saladier de pop-corn et que c'est près d'elle qu'ils auraient écouté le film.
Mais bon, avec l'intermède de la chambre, elle ne sait plus si elle doit l'encourager ou faire une croix sur une "amitié particulière" entre eux.

Elle regarde Tony lire le générique du film et l' imagination de Ziva part en rêve:
Elle se voit dans un avion seul avec Tony qui ne se doute nullement qu'elle est là. Elle s'imagine habillée en agent de bord venir lui offrir quelque chose à boire.
Elle le voit surpris, lui faire avouer qu'il est content de la voir. Elle va s'assoir face à lui, provocante........

-Oui oui çà va !
répond Ziva que Tony a sorti de sa rêverie mais qui ne l'empêche pas de demander:

-Tony, s'il n'y avait pas la règle 12 de Gibbs, tu crois que toi et moi nous serions plus que des collègues?
-Oh non laisse, j'étais complètement perdue dans mes pensées. Je nous imaginais dans une situa........

Elle cesse de parler ne voulant pas que Tony veuille savoir de quoi elle parlait. Quoi qu'elle se doutait bien qu'il ne laisserait pas cette conversation non terminée. Elle le savait perplexe et ce n'était pas un état que Tony contrôlait. Tout comme elle, il pensait que toute question mérite une réponse.
Cherchant à lui changer les idées, elle regarde la télé:

-Bon, il est décollé cet avion? tout en lui lançant un grain de pop corn.

Ce n'est pas dans les habitudes de Ziva de se laisser protéger mais là, elle croise le regard du responsable et répond:

Juste un léger frisson!
Mais le connaissant, elle s'attend à ce qu'il lui offre un chandail ou une doudou.
À nouveau, elle désirait être contre lui, juste comme çà. Plus elle y pense, plus sa respiration devient saccadée.

Du calme Ziva, tente-t-elle de se convaincre.
Oui, elle désirait ses bras et osa, avant qu'il n'ait une réaction, elle prend le saladier, le pose sur la table basse près d'eux et va contre Tony, colle son épaule à la sienne et, moqueuse, lui sourit sans rien dire.