(Suite) A deux c'est mieux......

Pas pire, Tony. Je suis surprise de la « teneur » de ton appartement!
avoue-t-elle avec un de ces lapsus qui la caractérisait si bien.

Sans chercher à dénigrer ce qu'elle voyait, elle fit, des yeux, le tour de la pièce.

Je prendrais bien un bon verre d'eau! Je peux ?

Il est toujours essoufflé mais combien mignon quand même.

Au pas de course depuis chez Ziva!

Ca allait mieux, mais rien à redire en franchissant le seuil de sa porte, Tony n'avait toujours pas récupéré un rythme cardio-respiratoire normal. Juré! Il allait reprendre l'entrainement plus sérieusement! Et très vite!

Il posait ses clés sur la console de l'entrée, après avoir refermé la porte derrière lui quand Ziva le félicita sur son entre. Il ne put réprimer un sourire alors qu'elle se trompait de terme.
- La tenue, Ziva. La tenue. Mais merci du compliment. Entre, je t'en prie, fais comme chez toi.

Rien de méchant au fait qu'il l'ait reprise bien sûr. Il se demandait juste pendant combien de temps encore elle ferait ce genre de méprises. Ca avait son petit charme ceci étant bien souvent.
La jeune femme lui demanda alors à boire. Il s'avança vers le coin cuisine.

Il chopa sa tasse de café matinale qu'il avait laissé trainer, et la déposa vivement dans l'évier. Oui, bon, tout n'était aps parfaitement rangé non plus. Il n'attendait pas de visite ceci étant.
- Tu es sûre que tu veux de l'eau. J'ai mieux si tu veux...

Enfin, peut-être qu'il s'avançait un peu là. Mais il devait bien avoir un fond de jus de fruit au frigo au pire.

Un léger haussement d'épaule de Ziva à la correction du terme qu'elle avait utilisée:

C'est çà que j'ai dit! dit-elle moqueusement

Un verre d'eau fera l'affaire pour tout de suite, mais plus tard on verra. Après une bonne course comme nous venons de faire, rien de tel qu'un super verre d'eau frais. Tu devrais commencer par çà!
dit-elle levant le nez et continuant de faire, des yeux, le tour de la pièce.

J'aime ton appartement, c'est bien éclairé!
C'était vrai, elle trouvait que pour un homme, son appartement était bien. Pas qu'elle ait visité bien des endroits habités par des hommes seuls, mais bon.........elle reconnaissait Tony dans cet appartement.

La peinture.......il parle de peinture.... Penchant le visage vers Tony, elle lui répond sur un ton de confidence:

Tu ne croiras pas çà, mais je suis une experte. En moins de deux heures, ta pièce est peinte dans la couleur que tu désires!
Retournant s'adosser, elle lui offre:

Même si je sais que ta remarque était désintéressée, si tu as besoin, je peux t'aider! se doutant bien que cela pourrait être surprenant que quelqu'un s'offre volontiers pour faire ce genre de travail.

Regard moqueuse, elle se doute bien l'avoir surpris, juste à son sourire.

Ziva crut voir passer une lueur dans les yeux de Tony, une lueur qu'elle n'avait jamais vu.

Elle ne savait pas comment l'interpréter. Elle sourit en se disant qu'elle ne savait pas lui faire autant plaisir en lui offrant de peinturer pour lui..........

Et si c'était autre chose ? Mais quoi? Se refusant de penser que Tony pouvait avoir une "envie quelconque". Mais pourquoi pas ? Ils sont normaux tous les deux!

Se penchant à nouveau vers lui, elle fixe son regard et demande,

On le fait quand... ?
Voyant le léger sursaut de Tony, elle poursuit, de son air moqueur:

Le ménage, je parlais du ménage Tony!

Ziva se rendit bien compte que Tony avait éprouvé un certain malaise quand elle lui fit cette plaisanterie,
pour retrouver cette franche amitié, elle lui répondL

Ouais, un balai, et comme ton appart me semble bien tenu, à moins que tu ne caches tes détritus sous les tapis, on ne devrait pas mettre bien du temps à ranger.

Elle se lève, sans savoir qu'elle se retrouvera face à face avec Tony. Ses yeux dans les siens, un frisson qui la parcoure, elle renouvelle sa demande:

Il est où ton balai ?

Ziva éclata de rire en allant prendre l'appareil.

Anthony DiNozzo, par chance que je t'aime, car avec tes "simplicités" cela fait longtemps que je t'aurais envoyé promené!
Déclare-t-elle sans vraiment prendre au mot la déclaration qu'elle venait de lui faire.

S'apercevant qu'il la regarde un peu ahuri, elle repense à ce qu'elle a dit et, comprenant ce qu'elle venait d'avouer, se presse de prendre l'aspirateur et de se mettre au travail en espérant qu'il ne demande pas ce qu'elle avait voulu dire.

Elle tente de garder un air le plus naturel possible et lui lance:

Allez au boulot, agent DiNozzo!

Ziva n'osait regarder Tony de peur qu'il se moque d'elle en lui disant qu'il le savait qu'elle l'aimait:
Toutes les femmes sont folles de moi!se plairait-il de lui répondre.
Et elle ne voulait pas l'entendre.

chchchch! lance-t-elle croyant que le bruit de l'aspirateur couvrirait le son de sa voix. Elle entendit "bouger" des meubles, elle jette un oeil au salon pour le voir derrière son téléviseur, les mains remplis de fils.

Elle sent son coeur palpiter de le voir occuper dans des tâches qu'elle n'aurait jamais pu imaginer.
Elle se surprit à se voir vivre avec lui, avoir une vie rangée..mais serait-il ce qu'il est dans ce genre de vie.
Elle rêvasse quand elle se rappelle où elle est et pour sauver la face, demande à Tony dans son langage propre à elle:

C'est "aisée" ce que tu fais ?

Tony se voyait comme Reth Butler dans Gone With The Wind, bref irrésistible! Il était à mimer quelques célèbres réplique quand il crut entendre Ziva. Il se retourna vivement, mais non, elle passait gentiment l'aspirateur. Ah bah, s'il entendait des voix à présent!

Pour nettoyer la TV, il avait tiré un peu le meuble, et malencontreusement débranché une partie de son installation. Ziva le fit presque sursauter avec sa question.
- "Aisé" je ne sais pas, mais pas vraiment facile.

Répondit-il avec un petit sourire un rien ennuyé. Avisant les deux câbles qu'il avait en main.
- Bon sang, ils vont où ces deux là?

Il suivit du regard où ils étaient branchés et finit par en trouver l'utilisation, donc où ils devaient se brancher.
- Un vrai casse tête chinois, mais ça devrait marcher là.

Il testerait à l'usage de toute façon. Il ne resterait pas bien longtemps face à un équipement vidéo hors service. On pouvait toujours compter sur lui pour vite corriger le tir. Un DiNozzo digne de ce nom ne reste pas longtemps en rade avec un DVD entre les mains!

Il se redressa et remit le meuble en place, avant se se tourner à nouveau vers sa collègue.
- Tu as déjà terminé?

Il se doutait que non, mais il pouvait comprendre qu'elle en ait marre à part ça. C'était certes plus agréable de faire le ménage en équipe, mais ça restait pour autant une corvée. Enfin pour des gens normaux tout du moins.

Non, mais ce ne sera pas long!
répondit Ziva en reprenant l'aspirateur et se dirigeant dans le coin opposé où travaillait Tony.

Chassant de ses pensées les idées "couple" qu'elle s'était imaginée, elle se concentra sur ce qu'elle faisait.

Quelques dix minutes plus tard, Ziva avait fait le tour de l'appartement avec l'appareil.

Voilà, tu veux que je fasses la chambre de bain ou tu t'en charges et je fais ta chambre ?

Ziva se sent bien chez Tony ou avec Tony? Encore ces pensées qui la travaillent.
Pourquoi s'obstine-t-elle à penser qu'elle et lui cela pourrait marcher?
Il ne fait rien pour me montrer que je suis autre chose qu'une amie. Je devrais comprendre

Et Ziva lui répondit effectivement que non, elle n'avait pas terminé. Tony la regarda reprendre sa besogne, et hésita un instant avant de lâcher.
- Si t'en as marre arrête, hein?

Mais il avait à peine commencé sa phrase que la jeune femme avait remis en marche l'aspirateur. Du même coup, il se remit au dépoussiérage en règle des meubles et autres objets capteurs de cette saloperie.

Tony venait lui aussi de finir sa part que Ziva revenait vers lui. Son regard glissa vers la salle de bain.
- Euh, non, c'est fait. J'avais un peu de courage ce matin avant de sortir. Même la douche est nickel. Mais je veux bien un coup de main pour les draps.

Embrayant vers sa chambre, dont le lit avait déjà été débarrassé de ses oripeaux. L'agent attrapa une housse de couette propre sur une des étagères de son dressing, et la montra d'un air un rien emprunté à la jeune israélienne.
- Et là c'est la fin! Dit Tony à demi mots, mais largement audibles pour Ziva. Un mythe va s'effondrer si tu me vois tenter de mettre ça.

Parce que au championnat du monde de "Mettage de couette" il arriverait à coup sûr le dernier. Une vraie torture pour lui.

Ziva le suivit vers sa chambre . Une chambre très masculine, bien tenue malgré le fait que tous les couvertures avaient été enlevées de sur le lit.

Tu amènes souvent des femmes dans ta chambre en prétextant avoir de la misère à mettre ta couette?
demande Ziva sur un ton de franche camaraderie mais, que le fait d'être avec lui dans une chambre ne rend pas mal à l'aise, mais éveille plutôt des souvenirs d'une certaine mission où ils devaient passer quelques jours seuls en se faisant passer pour un couple.

Reprenant sur elle, elle prend la couette:

Je vais te montrer comment faire pour que cela soit facile. Tu la laisses plier en deux, comme çà sur le long ou large, tu la places ainsi, ensuite, tu vas de l'autre côté, tu l'étires et tu la places. Voilè c'est aussi simple que çà!

Elle se retourne pour le regarder.......

Répliquant à haute voix:

J'ai plusieurs techniques pour bien des choses!

Ziva regrette presque aussitôt sa remarque. Que va-t-il penser? Que je me jette dans ses bras?

Elle tourne le regard et va rapidement de l'autre côté du lit compléter la mise en place de la couette.

Ne voulant pas le regarder, elle pensait au fougueux baiser qu'ils avaient échangé. A ce souvenir, un léger frisson la parcourut.
Il ne doit jamais savoir combien il m'attire. Il ferait de moi son esclave et je serais assez idiote pour ne pas le repousser.
Depuis qu'elle avait découvert les sentiments qu'elle avait pour Tony, elle s'était promis que, advenant qu'il y aurait quelque chose entre eux, cela serait partagée, et non à sens unique.

Ziva le sent s'approcher d'elle, après un soupir pour reprendre sa "contenance", elle se retourne, le regarde, pose bien naturellement la main sur sa joue en lui disant:

Ne t'excuse pas, c'est moi qui s'est mal exprimé!
L'envie de l'embrasser, elle préfère, quitte à en subir les conséquences, à la Gibbs, lui frapper le "derrière" de tête avec un sourire moqueur.
Çà t'apprendra à imaginer des choses!
Et tentant de s'enfuir, elle glisse sur le tapis et tombe sur le lit en éclatant de rire.

Ziva ne sut si elle devait être déçue ou heureuse de la manière gentleman dont faisait preuve Tony.

Elle peut bien se l'avouer, elle se sent tiraillée entre l'envie d'être contre lui, dans ses bras ou continuer leur franche camaraderie.

Tu ne m'as pas mise dans ton lit, je suis tombée!
réplique-t-elle en ne sachant trop si elle devait en rire, de plus quand elle entend qu'il sait maintenant comment refaire les draps.

Elle tend la main pour prendre la sienne afin de se lever. Elle retient son envie de le tirer vers elle.......

Et sans trop savoir ce qu'il en penserait et, en espérant surtout que cela ne le fâcherait pas, elle le laissa prendre sa main et, émis une résistance à rester planquer sur le lit.

Quand leur regard se croisa, une petite voix intérieure lui suggéra de l'attirer vers elle. Peut-être qu'elle avait lu dans les yeux de Tony, qu'il la désirait autant qu'elle.

Mais avait-il encore mal ? Il n'avait jamais reparlé de son amour pour Jeanne. Et pourtant Ziva avait été quelque peu sa confidente. D'un côté, elle l'avait écouté, l'avait regardé vivre son bonheur et, de l'autre, elle avait continué à l'aimer en silence. Il ne saurait jamais le mal qu'il lui avait fait sans le vouloir. Elle le croyait heureux avec Jeanne et tout ce qu'elle voulait pour lui, c'était qu'il soit heureux avec ou sans elle, bien qu'elle aurait préférée que ce soit avec elle. Mais elle acceptait , elle le respectait dans son choix.
N'était-ce pas ma faute, je n'avais qu'à lui dire mes sentiments, mais mon défaut d'indépendance prenait le dessus.

Maintenant Ziva ou jamais! se dit-elle en l'attirant doucement et fermement pour qu'il tombe près d'elle.
Elle sentit qu'il mit moins de résistance qu'elle s'y attendait, peut-être en avait-il envie lui aussi.
A peine un rictus au coin des lèvres, elle se serra contre lui, caressa doucement son visage, et ses yeux couleur désir, lui lance le message qu'elle a envie de ses lèvres, qu'elle a envie de caresses, ....