L'amour au travail !

-Nous ferions mieux de divorcer, je crois que c'est la meilleure solution!

Voilà, elle l'avait dit. Elle ne croyait plus en leur union. Un union pourtant si jeune! Elle lui jeta un dernier regard et, tranquillement, se dirigea vers la sortie.

-Ne me cherche pas, je vais dormir à l'hôtel ce soir!

Et sans rien ajouter de plus, Ziva sortit de la maison.

Voilà, il fallait que l'un de nous deux le fasse, et je l'ai fait.

Ziva sentit quelques larmes montées à ses yeux mais les retint. Elle essaya de se dire que cela serait mieux ainsi autant pour leur travail que pour leurs vies personnelles.

Tout en se dirigeant vers un hôtel pas trop loin, elle repensait à tout ce bout de chemin qu'elle et Tony venaient de faire ensemble.

Plongée dans ses pensées, elle agissait comme une automate. Après être passer à la réception, remplit le document nécessaire, et enfin dans une chambre tout à fait impersonnelle qu'elle examina à peine, elle choisit le fauteuil en velours élimé, ramena les jambes sous elle et revit le fil des deux dernières années.


Tout avait commencé par une mission que le NCIS leur avait confié. Tony et Ziva devaient passer pour un couple. Ils avaient dû louer une maison, s'y installer et ensuite tenter de connaître les gens aux alentours. Pour eux, entente par une poignée de main, ils devaient se consacrer à leur enquête sans tenter de rapprochement. Peu importe le nombre de semaines que la mission prendrait, ils devaient absolument tenter de retrouver ce musulman à la tête d'une gigantesque organisation terroriste.
Mais rien ne semblait vouloir aller seul. Malgré la surveillance qu'il faisait à tour de rôle, rien ne répondait à leurs attentes et celle du NCIS.

Chacun leur tour, il prenait un tour de garde, bien que quelques fois, tous les deux assis au salon, il parlait de choses et d'autres.
Ziva raconta son enfance, son implication dans le mossad, de la tuerie dont elle avait été témoin et du sentiment qu'elle avait ressentie lorsqu'elle avait sauvé Gibbs au détriment de son frère.
Sans trop savoir à quel instant, une larme coula sur sa joue. Elle s'en rendit compte que lorsqu'elle senti la main de Tony sur sa joue, telle une douce caresse, qui essuyait sa joue tout en posant délicatement les lèvres sur sa tempe.
La noirceur de la pièce sans lumière, les souvenirs qui avaient été réveillés, elle se laissa aller contre l'épaule de Tony.

Aucun mot n'était prononcé de l'un comme de l'autre. Ziva sentait la main de Tony qui s'attardait à caresser doucement sa joue jusqu'à sa nuque dans un geste de réconfort. Elle posa sa main sur celle que Tony avait posé sur son bras.
Sans préméditation, elle leva son visage vers lui et, dans des gestes tout à fait naturels leurs lèvres se joignirent dans un délicat baiser. Ni l'un ni l'autre ne se dégagea de cet étreinte, au contraire leur innocent baiser s'entensifia.


Lorsqu'ils prirent conscience de ce qui venait de se passer, tous deux allongés l'un contre l'autre, nus dans ce grand lit qu'il n'avait pas encore partagé mais qui venait d'être le témoin de leur attirance, ils se sentirent légèrement mal à l'aise.

Qui des deux parleraient en premier ? Qui des deux diraient que ce qui venaient de se passer était un oubli de leur part ?

Tenant la couverture sur elle, elle se tourna sur le côté pour voir Tony. Celui-ci fixait le plafond, sans rien dire. Lorsqu'il la senti bouger, il tourna son regard vers elle, lui sourit et un tout autre Tony apparut à Ziva.

Ce fut merveilleux, Ziva. Je ne croyais jamais........ dit-il sans continuer mais la regardant avec un regard tout nouveau.

Connaissant Tony, mais le voyant sous un tout autre jour, elle lui sourit:

Oui, je n'imaginais pas que nous pourrions avoir une telle complicité.
Décidant de l'avouer, peu importe ce qu'il répondra, se dit-elle.

Je suis prête à recommencer quand tu veux!
Et comme pour donner plus de poids à ce qu'elle venait de dire, elle avanca vers lui, posa une main sur le torse de Tony tout en allant joindre ses lèvres aux siennes. Elle comprit qu'elle ne s'était pas trompée quand elle sentit que Tony la serrait contre lui avec fougue et délicatesse à la fois.
Ils refirent l'amour encore une fois avec tout le désir qu'ils avaient l'un de l'autre depuis si longtemps sans vouloir se l'avouer.



Ziva jeta un oeil au dehors par la fenêtre dont les carreaux n'avaient pas été lavées depuis longtemps. Elle sourit en elle-même à l'évocation des ses moments. Elle se leva, se dirigea vers la chambre de bain et se regarda dans le miroir.

Tu l'as aimé cet homme, et tu l'aimes encore. Alors pourquoi? Pourquoi tu préfères que vous vous quittiez ? C'était une mission. Et si cela avait été l'inverse, comment aurais-tu voulu qu'il réagisse?

demandait-elle à son reflet. Après avoir secoué la tête pour chasser cette idée, elle se démaquille, passe un pyjama et va s'étendre sur le lit sans vraiment avoir l'intention de dormir. Mais de plutôt tenter de comprendre, comptendre quoi ? Qu'elle est jalouse ? Et oui, elle est jalouse et puis....


Sans trop comment, elle se revoit le jour où elle lui a dit "Oui, pour le meilleur et pour le pire!
Comme ils étaient heureux sous ce beau soleil qui semblait partager leur bonheur. Tout le monde était d'avis qu'ils formaient un très beau couple.

Les yeux fermés, elle se revoit dans sa tenue choisit pour l'occasion, tenue qui avait plu à Anthony Dinozzo lorsqu'il l'avait vu s'avancer pour le rejoindre. Des étoiles dans les yeux, un large sourire et elle avait comprit qu'elle trouverait toujours un moyen pour le garder près d'elle.

Une première année était passée sans que rien ne vienne assombrir leur bonheur. Le NCIS avait accepté qu'ils continuent de travailler ensemble étant donné la super équipe qu'ils formaient.
Tous deux s'accordaient une confiance mutuelle. Mais avant qu'ils puissent fêter leur deuxième anniversaire, un nuage vint assombrir leur petit bonheur tout simple.

On confia à Tony une mission en Thaïlande. Mission qui ne devait que durer une semaine mais qui s'éternisa un mois. Alors que Ziva tentait de le rejoindre à son hôtel, une voix féminine répondit à sa chambre. Sans demander plus d'explication, elle raccrocha et, prenant une grande respiration, tenta de se calmer en se disant qu'on l'avait probablement dirigé vers la mauvaise chambre.
Mais, en faisant les cent pas dans leur salon, elle ne cessait de se questionner sur le comportement de Tony. Redevenait-il le Tony d'avant?
N'avait-elle plus droit à son amour exclusif ?


A suivre............

J'aime ça!

C'est bien Tony ça!

Assis dans le salon qui avait abrité des jours heureux, Tony retenait ses larmes....
Un homme çà ne pleure pas... toujours un brin de macho en lui. Tout ce qu'il voyait, revoyait était une Ziva, le regard triste qui lui avouait que:

-Nous ferions mieux de divorcer, je crois que c'est la meilleure solution!

Non pas pour lui. Il avait épousé cette femme, cette femme dont il ne voulait pas avouer toute son admiration d'être venu à bout de ses comportements anti-féministes.

Non, pas vrai Ziva Davis que tu vas me quitter! On s'est marié, c'est pour la vie!
pensait-il, surpris de lui-même d'avoir une telle opinion du mariage, de l'union avec une seule femme.

Il s'étendit sur le sofa voulant laisser aller quelques heures entre leurs séparations et leurs retrouvailles.

Dans son imagination, il revoyait Ziva, sa Ziva, si belle à ses yeux. Au premier regard, elle lui avait plut mais, en bon macho qu'il était, n'avait jamais osé l'avouer. La peur qu'elle parte vers d'autres services l'avait fait agir avec elle de façon glaciale mais respectueuse en tant que collègue.

Il avait bien cru comprendre qu'elle aussi était attirée par lui mais, tout comme lui, elle préférait une complicité bureaucratique.

Gibbs n'aurait jamais apprécié cette relation entre nous deux!

Devrait-il demander à Gibbs de raisonner Ziva? Tout çà n'était qu'un malentendu. Mais il était incapable de lui faire entendre raison.

Pour une fois que je dis la vérité, je ne suis pas capable de me faire prendre au sérieux. Mais je n'ai pas à me défendre.
La raison de leur mésentente apparut dans son esprit et il ne comprenait pas pourquoi Ziva ne lui accordait pas le bénéfice du doute.

Sa mission en Thaïlande, maudite mission casse-pied qui l'avait mis dans une situation absolument absurde!

Non, je n'accepte pas, non non non! ne cesse de répéter Tony en se levant pour se diriger vers le téléphone et tenter de trouver où est Ziva. Elle lui avait dit pas loin. Il changea d'idée et partit à pied pour aller vers les hôtels du coin.
Tout en montrant sa badge, une photo de Ziva, il la chercha pour enfin la retrouver dans un hôtel de second ordre.
Après un billet donné à l'agent de réception qui ne voulait donner aucune information, Tony prit l'escalier pour atteindre la chambre 112.

Un léger coup à la porte, pas un mot pour l'obliger à répondre, Tony attend.

Ziva, recroquevillée sur elle-même, dans ce grand lit froid, ne porte aucune attention aux coups à la porte croyant à une erreur.
Tony répète ses coups et devant cette insistance, Ziva se lève et va ouvrir:

Je n'ai rien........ elle laisse sa phrase en suspend lorsqu'elle reconnaît Tony.

Tony, mi-souriant, mi-sérieux, avec des yeux implorants de se faire entendre.
Tout ce qu'il trouve à dire c'est un faible :

Je t'aime Ziva, je t'aime, reviens......

Surprise, Ziva le regarde en se demandant comment prendre cet aveu ?

A suivre !

Venant de Tony, elle va craquer, surtout s'il se met à pleurer.